Les greffiers du tribunal judiciaire du Larivot se sont rassemblés, ce lundi, pour dénoncer un projet de grille indiciaire et le manque d’effectif qui impacte leur profession.
Quelques minutes durant, ce lundi, les greffiers du tribunal judiciaire du Larivot se sont rassemblés devant leur lieu de travail. « Greffe en souffrance » ; « face au mépris, la colère » ; « ma pancarte est pourrie ma paie aussi » : leurs écriteaux parlaient pour eux. Les officiers de justice sont vent debout contre un projet de « revalorisation salariale » du ministère de la Justice dont ils assurent avoir été évincés.
« On voit passer depuis quelque temps une nouvelle grille indiciaire concernant notre indice, la base de notre salaire. Cet indice est revalorisé mais notre ancienneté sera réduite. On gagnerait entre 5 et 30 euros, mais certaines personnes vont perdre un à deux échelons, ce qui est handicapant pour nous, au niveau des concours internes. » explique Louis Romel, greffier au tribunal pour enfants de Cayenne depuis 2019.
Manque d’effectifs
Il s’agit d’une mobilisation nationale. Leurs pairs étaient -eux aussi- rassemblés, devant les tribunaux de France, pour protester unanimement et « hors syndicats » contre le « mépris dont la profession fait l’objet ». « Nos tâches et nos fonctions ne sont toujours pas considérées, alors que sans greffier il n’y a pas de justice, pas de jugement. » estime une greffière au tribunal judiciaire du Larivot.
On recense 34 greffiers et autant d’adjoints sur le territoire. Si Eric Dupond-Moretti a quelque peu donné du lest, l’an passé, en renforçant de 6 greffiers les effectifs en Guyane, le constat est aujourd’hui sans appel. Les greffiers, demandent une « augmentation des effectifs » et un « salaire décent ».
Peut-être seront-ils entendus par l’hôtel de Bourvallais. L’instant était choisi : la mobilisation spontanée du jour s’est tenue quelques heures avant une réunion entre le cabinet d’Eric Dupond-Moretti et une intersyndicale.
